« Paris 2107 : La canopéE urbaine »
ATELIER : diplome – projet personnel
SEMESTRE : 5.1/5.2 et 6.1 – DECEMBRE 2007
SYNOPSIS :
2100 : 10 milliards d’hommes sur Terre dont la moitié vivra dans les villes. Même si l’échéance parraît éloigné, il est de notre devoir de nous en préoccuper. D’amorcer une démarche comportementale, d’imaginer notre futur patrimoine. Aujourd’hui, la ville s’étend. Ses limites deviennent imprécises, comme floues. La ville se transforme, dessinant de nouvelles formes urbaines. Mais jusqu’à quel point ? La notion de densité soulève controverses et incompréhensions. La ville est un espace dense : elle facilite le mélange des fonctions et l’optimisation des réseaux. Plus économes en espace, les villes agglomérées offrent un espace public vivant, porteur de liens sociaux et d’échanges. Le problème actuel de la ville dense réside dans la définition de seuils de saturation du sol enrayant toute possibilité de constructions nouvelles. Toutes possibilités d’évolution, de transformations internes, de poursuites d’un futur patrimoine. La ville cantonnée ne risque-t-elle pas de se figer et de perdre sa vitalité ? Tout pousse l’homme d’aujourd’hui a se questionner sur son futur, lié étroitement avec la planète. De quoi demain sera fait ? Il devient urgent de se préoccuper de notre planete. Cependant pouvons-nous encore inverser la tendance ? L’homme, individualiste et materialiste, commence juste à prendre conscience de ce futur en suspend. Seulement il est trop tard, les dégats ayant déja été faits, nous ne pouvons aujourd’hui que limiter les impacts futurs. Plusieurs problemes se posent à l’heure actuelle, concernant ET notre planète ET les sociétés qui s’y créent. Il suffit de regarder autour de nous, d’ouvrir les yeux, pour découvrir où les travers de la société nous emmenent. La vision de notre futur , quelle soit littéraire ou cinématographique, n’est guère agréable : des sociétés totalitaires . Il s’agira d’expérimenter les possibilités d’avenirs de société et planète.CorpusParler de « canopée » revient à parler d’un concept, d’un principe. Afin que l’expérimentation d’une canopée urbaine s’impose d’elle-même, expliquer les étapes d’une telle démarche est nécéssaire. Au départ, le lecteur doit se détacher de ce qu’il connaît, de ce qu’il considère comme sa réalité. La seule, l’unique. Cette obstination a vouloir toujours tout expliquer. Il se doit de voir au-delà de ce qu’il connaît, ou croit connaître, d’extrapoler son référentiel, voir même de le mettre de côté un instant, afin de s’ouvrir sur une possible relecture de son environnement. Sa grandeur ne se trouve pas confinée à ce référentiel géocentrique mais s’organise de part et d’autre. En se déformatant de sa société et de ses modes de pensées, les œillères tombent laissant apercevoir des perspectives d’avenir bien différentes. Une fois délesté de ce superflu, l’homme peut entreprendre et comprendre l’ascension canopique. Ainsi, la planète Terre n’est rien d’autre qu’un organisme vivant, appelé Gaïa, au sein d’un organisme plus gros. Je parle, ici, d’un organisme homéostasique, c’est-à-dire permettant une caractéristique d’auto-régulation. Extrapolons un peu : le système solaire serait alors un système lui aussi homéostasique dépendant de l’auto-régulation propre des organismes le composant…etc… L’infiniment grand et l’infiniment petit s’imbriquent alors complètement. Ils dépendent l’un de l’autre. Gaïa évolue, se modifie et maintient ce fameux équilibre depuis 4,55 milliards d’années. Seulement, il y 15 000 ans, un sous-organisme s’est mis à proliférer, participant au système général dans un premier temps, il faisait partie intégrante du système. Puis, progressivement, semblable à un virus,envahissant chaque recoin de son hôte,. Il devient nuisible. Il donne la fièvre à Gaïa. Finalement, et si, l’infiniment grand pour le référentiel humain n’était que l’infiniment petit dans un autre référentiel ? L’ Homme, détaché de son référentiel naturé et sans aucun repère, peut ainsi être réceptif à de nouveaux stimuli. Il est capable de relire sa réalité, pour voir au-delà. Il est prêt à étudier un écosystème auto-régulateur présent dans son référentiel: la forêt Amazonienne. Il peut se projeter, transposer sans conformisme ni limites. Les troncs d’arbres massifs et imposants deviennent des bâtiments, les différents génotypes, des fonctions, les lianes grimpantes et sautillantes se transforment soudainement en un réseau principale reliant les réseaux de sève interne aux arbres comme des réseaux secondaires. Ces lianes sont le liant de cette ville végétale. Les individus remplacent alors les feuilles composant cette densité ressentie en ville. Une vision plus extrême tendrait vers: le sous-bois devient la ville d’aujourd’hui, les troncs d’arbres sont une foret de poteaux, soutenant la masse de la société comparable au feuillage. De nature insatisfaite, l’Homme cherche plus loin. Il ressent la présence d’un élément supplémentaire, semblable à un élément protecteur. La pluie atteint à peine le sol, les rayons du soleil ne parviennent pas jusqu’à lui non plus, et la biomasse entreprend l’ascension vers les hauteurs. Ainsi dans l’écosystème végétal il existe un endroit de concentration, de rencontres, de contact entre ces éléments. Il s’agit de la canopée. Une interface entre la Terre et l’atmosphère. Comme le liant entre deux mondes juxtaposés. Un espace d’absorption, de transformation, d’adaptation. Cette canopée représente la pièce manquante de l’écosystème humain afin de permettre l’auto régulation naturel du système mis dans un nouveau référentiel. Un biologiste explique très bien l’image issue de ce concept. « Quand on marche dans la forêt, on se trouve sous la moquette. Le dessus de la moquette, c’est la canopée. » De retour en ville, le spectateur, alors averti et «ouvert» à percevoir la vie différemment peut entreprendre l’adaptation de sa découverte sur la ville. Toujours détaché de son référentiel mais conscient de la non régulation de son environnement, la transposition est facile mais non complète. Ainsi le concept de canopée doit prendre sa place en milieu urbain et dans les mentalités humaines. Il est étrange de s’apercevoir qu’une fois sensibilisé au concept, les sujets de l’expérience visualiseront cette canopée urbaine pourtant inexistante car non exploitée. Peut-on parler de canopée urbaine afin de permettre l’auto-régulation de l’écosystème humain ? Comment bâtir notre écosystème afin quelle prenne place au sein du processus global ?
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